Habituellement, ses postes de secours sont montés sur une cinquantaine d'événements chaque année, sur les secteurs de Fécamp et Criquetot-l'Esneval. Mais depuis la crise sanitaire, l'unité locale de la Croix Rouge du Pays des Hautes Falaises a vu son activité se réduire dans le pays de Caux. Une disponibilité qui permet aux secouristes de prêter main-forte en région parisienne. "Là-bas, la Croix Rouge intervient dans le cadre du réseau de secours, aux côtés du Samu et des pompiers de Paris. Au printemps 2020, nous avons été sollicités par nos camarades de Seine-Saint-Denis pour y participer", détaille Charles Houssaye, directeur local.
La Croix Rouge de Fécamp en renfort en Ile de France
Des immeubles de onze étages
Nous sommes alors en pleine première vague de Covid-19. "On ne connaissait pas encore bien les mécanismes d'infection, il y avait beaucoup d'incertitudes", se souvient Geoffrey Tesson, qui a participé à cette première mission d'une semaine. Il a fallu apprendre rigoureusement à s'équiper, désinfecter l'ambulance, se déséquiper… Dès 7 h 30 du matin et bien au-delà de minuit, les secouristes seinomarins sont sur le pont pour transporter des patients atteints du coronavirus, mais aussi intervenir sur des accidents, des malaises, des chutes, etc. Un bon apprentissage pour Alvaro Mehay, étudiant et secouriste depuis deux ans : "On intervient au domicile, sur la voie publique… Il faut utiliser du matériel différent…" Charge aussi aux Normands de se repérer sur les routes parisiennes et dans les grands ensembles. Comme la fois où ils doivent secourir un patient au 11e étage… alors que l'ascenseur s'arrête au huitième. Il faut descendre le brancard, avec le plus grand soin, par les escaliers. "Il faut mettre en pratique des techniques que l'on nous a enseignées, mais que l'on a peu eu l'occasion de pratiquer", note Charles Houssaye. Il y a aussi les interventions qui tranchent avec le quotidien des postes de secours. "Nous avons pris en charge une femme qui a fait une fausse couche. Au-delà de l'aspect physique, il y a la dimension psychologique qui entre en compte", poursuit le directeur local.
Ces expériences en région parisienne ont permis à certains secouristes de passer un module de formation complémentaire. Les week-ends de garde dans le 93 et désormais dans le Val-de-Marne se poursuivent : la Croix Rouge du Pays des Hautes Falaises en a déjà six à son actif.
Pour devenir bénévole ou faire un don déductible des impôts, contacter la Croix Rouge sur son site internet ou au 8 rue Paul-Bert à Fécamp.
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