Terminé la vie parisienne ! Depuis la crise sanitaire, Françoise Bidegaray et son mari se sont installés à Mauves-sur-Huisne, une commune de 500 habitants dans le Perche. Il y a trois ans, le couple parisien a acheté une maison secondaire, aujourd'hui, il en a fait sa résidence principale.
Partir de Paris à tout prix
Paris n'est plus. Françoise ne reconnaît pas la capitale dans laquelle elle a vécu "une grande partie de sa vie". La ville Lumière a pris des allures sombres, musées, restaurants, salles de spectacles ou encore cinémas, sont tous fermés. À 57 ans, l'ancienne Parisienne "ne supporte pas l'idée de retourner à Paris aujourd'hui". Elle se dit être "très heureuse" de vivre sur les terres du Perche. "Je trouve ici une paisibilité et une certaine distance par rapport à ce que peuvent malheureusement vivre les Parisiens aujourd'hui."
Ecoutez ici Françoise Bidegaray :
Le télétravail est devenu un nouveau mode de vie pour Françoise Bidegaray. Avec son micro-casque sur sa tête, elle travaille pour la Chambre des métiers et de l'artisanat en France (CMA France). Habituellement, elle se rendait dans les bureaux situés Avenue Marceau à Paris. Mais maintenant, Françoise n'a plus que quelques mètres à parcourir pour rejoindre son poste de travail. Un style de vie qui ne lui déplaît pas. Seul problème, la connexion qui est parfois défectueuse. Cette fracture territoriale, "évidente" aux yeux de Françoise, lui fait prendre conscience que les territoires ruraux n'ont pas les mêmes modalités d'accès à Internet contrairement aux zones urbaines. Une situation qui peut "repousser les Parisiens à s'installer définitivement", selon Jean Michel Bouvier, président du Parc naturel régional du Perche.
Une arrivée parmi des milliers
Cette migration de Franciliens dans le Perche ne date pas d'aujourd'hui. Jean Michel Bouvier a été notaire pendant de nombreuses années. Il se souvient avoir commencé à vendre des résidences aux "accourus", dit-il, dès les années 1980. Ils ont "sauvé une quantité énorme de bâtiments", voués à disparaître. Lors de l'acquisition d'anciennes bâtisses mal en point, le recrutement d'ouvriers a été nécessaire pour les rénover. De ce fait, le président du Parc du Perche se félicite d'avoir "un panel d'artisans extrêmement qualifiés". Si les Franciliens ont souvent inséré des pièces dans la machine économique du Perche, cela se poursuit toujours. "Lors du premier confinement, les commerces de proximité ont été ravis" de les retrouver.
Ecoutez ici : Jean Michel Bouvier
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