Une grande concertation est lancée par la Métropole Rouen Normandie en vue d'établir à l'horizon 2023 un règlement local de la publicité intercommunal (RLPI). Djoudé Merabet, vice-président à l'urbanisme coordonne cette concertation.
Pouvez-vous rappeler ce qu'est un règlement local de publicité ?
Il s'agit d'un document qui permet d'adapter la réglementation nationale en matière de publicité extérieure. L'enjeu est de tenir compte des spécificités des communes. Dans la démarche proposée, sur deux ans, on va mettre en place des outils de concertation avec les habitants, les acteurs économiques et les associations pour établir ce document qui est une annexe au plan local d'urbanisme intercommunal.
Ce règlement intercommunal est une nouveauté. Quel en est l'intérêt ?
Aujourd'hui, 48 communes de la Métropole sont soumises à la réglementation nationale. Les 23 autres ont un règlement communal. Il y a donc des différences d'usage. L'idée est d'avoir une uniformité des règles de publicité dans la métropole...
...et de s'interroger sur la place de la publicité dans l'espace public ?
La nouvelle loi Grenelle 2 a déjà permis d'éveiller les consciences sur la place de la publicité. Un RLPI est une nouvelle façon d'appréhender le territoire de demain. Il y a la question de la préservation du paysage, par exemple. Il y a déjà une réglementation coercitive dans les espaces sauvegardés ou aux abords d'un bâtiment remarquable. Mais on peut aujourd'hui se poser toutes les questions et interroger la place de la publicité dans notre quotidien, sachant qu'il existe de nouveaux moyens de communication pour les acteurs économiques.
L'idée est tout de même d'aller vers une réglementation plus contraignante...
Je pense que si l'on interroge les habitants de la Métropole, ils diront qu'ils ont pu se sentir oppressés par une publicité trop omniprésente. Cela doit nous interroger sur la qualité de la Métropole que l'on souhaite et sur la qualité de vie en général. Chaque commune aura un élu référent sur le sujet. Elles peuvent élargir la concertation, par exemple dans les écoles ou les centres de loisirs. On peut aujourd'hui construire les futures générations de consommateurs en s'interrogeant sur l'acte de consommer et la place de la publicité dans le quotidien.
La concertation doit durer deux ans. Pourquoi est-elle aussi longue ?
C'est long parce que la démarche est de concerter au maximum. Pour établir le document, il faut d'abord faire un recensement de tous les espaces publicitaires. Il faut mettre tout le monde autour de la table dans les 71 communes. Il y aura un premier arrêt du projet de RLPI fin 2022. Tous les conseils municipaux devront donner un avis. Et le document sera approuvé fin 2023. Il y a d'ici là un vrai besoin de concertation et d'éducation populaire, avec des balades, des reportages photo et des réunions publiques.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
C'est une idée, les budgets publicitaires iront engraisser les Google, Facebook etc qui ne payent pas d'impôt en France et consomment beaucoup d' énergie...
En voilà une idée.
Les gafa Google, Facebook etc vont récupérer les budgets pub, sans payer d'impôt en France et en dépensant de l'énergie pour afficher sur les écrans. Pas ecolo