L'écoute a été le maître mot lors de cette visioconférence. Mercredi 27 janvier, une centaine de personnes se sont réunies à 20 heures, lors d'une réunion en ligne organisée par l'association ornaise Anosmie.org. Des milliers de personnes sont confrontées, notamment à cause des symptômes de la Covid-19, à ce trouble se traduisant par la perte totale - temporaire ou permanente - de l'odorat, l'anosmie.
Peu d'études sur le sujet
Régulièrement, Anosmie.org organise des réunions en ligne pour donner la parole aux personnes souffrant de ce trouble olfactif. Les échanges durent en moyenne 1 h 30 et les adhérents sont libres de témoigner. Tous les sujets abordant les troubles de l'odorat sont traités. "Cette petite routine" permet d'exprimer les craintes de chacun : l'anosmie liée à la Covid-19, la polypose nasale (sinusite chronique inflammatoire), les enfants nés sans odorat ou encore l'anosmie par accident. Avec ces visioconférences, "on essaie de donner des conseils", indique Jean-Michel Maillard, président de l'association.
L'anosmie est souvent laissée de côté. Peu d'études lui sont consacrées, probablement, selon Jean-Michel Maillard, parce que l'odorat est parfois jugé "inutile" par certains. En revanche, pour le président de l'association, pas question de s'indigner face à ce genre de propos. Ne rien humer est parfois dangereux, "imaginez ne pas pouvoir sentir l'odeur alarmante du gaz", s'exclame-t-il. Une autre problématique entre en jeu pour les personnes atteintes d'anosmie, celle des sentiments et des émotions. Lui-même est atteint par ce trouble, et ce qui lui manque le plus est l'odeur de ses fils quand il les embrasse, le parfum de son père, ou encore la senteur du corps de sa femme.
Son accident converti "en une aventure"
Il est l'un des rares présidents d'associations dédiées à l'anosmie. Jean-Michel Maillard a été victime d'un choc qui lui a coûté l'odorat le 6 novembre 2015. Depuis cette date, il a "converti cet accident en une aventure". Celle qui lui a permis de créer, en 2017, l'association Anosmie.org. Trois ans plus tard, elle rayonne dans le monde entier : Belgique, Espagne, Suisse et le Québec. Avec l'arrivée de la Covid-19, d'autres pays ne devraient pas tarder à s'ajouter à cette liste déjà bien garnie. Il existe moins de dix associations de ce genre en Europe, cette rareté pousse le président d'Anosmie.org à "aider le maximum de personnes au-delà des frontières".
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