"Le sport est la solution, pas le problème." Derrière la banderole noire, environ 250 dirigeants de clubs sportifs et de salles de sport, privés ou associatifs, ont défilé dans le centre-ville du Havre, vendredi 23 octobre. Cela fait bientôt une semaine qu'ils subissent une fermeture forcée, en raison de l'interdiction de l'activité physique en milieu couvert. "C'est préoccupant, on ne sait pas de quoi est fait l'avenir. On redoute que nos membres résilient leurs abonnements. On ne pourra pas survivre", constate Bruno Rodriguez, gérant d'une salle de crossfit ouverte depuis cinq ans. "C'est dramatique aussi pour les coachs avec qui l'on travaille, qui sont auto-entrepreneurs. Ils n'ont plus de revenus." Certains gérants, comme Louis Pavis, ont déposé un référé devant le tribunal administratif pour tenter d'obtenir leur réouverture, à l'image de plusieurs salles de sport de Rennes. "Nous rencontrons aussi le maire et la sous-préfète ce matin pour leur dire que nous sommes prêts à proposer des activités physiques avec le masque, à fermer les douches ou les vestiaires collectifs… Mais il faut que nous puissions rester ouverts, pour que notre économie ne soit pas trop impactée." Dans son établissement, il a doublé le budget consacré au nettoyage pour se conformer au protocole, à la réouverture le 2 juin.
"Le sport apporte du bien-être"
Dans le cortège, Gilles Martin, directeur du club de tennis de Montivilliers. "Sur un terrain, il y a 640 m2 pour deux joueurs. Il devrait y avoir des dérogations pour certains sports." Le dirigeant associatif a accueilli avec amertume la fermeture. "Depuis six mois, on applique le protocole de la fédération et maintenant, on nous dit : 'les enfants peuvent jouer, mais pas les adultes' !"
Les manifestants mettent aussi en avant la santé publique. "Le sport renforce les défenses immunitaires, il apporte du bien-être aux gens", estime Corinne Buquet, gérante d'une salle à Bolbec, qui n'est pas concernée par les mesures de fermeture. "Mais après Rouen et Le Havre, Fécamp, Bolbec ou Yvetot seront peut-être concernées. Je défends mon métier."
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