Six mois après le début de la crise, les professionnels de la filière agricole se sont réunis pour échanger autour de son impact sur l'agriculture normande. 26 millions d'euros, c'est le chiffre annoncé mercredi 23 septembre pour évaluer la perte estimée depuis mars. Selon Nicolas Declomesnil, président de la commission économie de la Chambre régionale d'agriculture de Normandie, le chiffre donné correspond à 5 % du chiffre d'affaires annuel. "En moyenne, le revenu moyen d'une année oscille entre 700 et 800 millions d'euros", explique Nicolas Declomesnil. L'horticulture, les pépiniéristes, l'agritourisme, le cheval ou encore le lin ont été durement touchés par la crise. En revanche, les filières lait, viande bovine et porcine ont été plus épargnées, mais les professionnels restent prudents.
Une crise économique pas encore terminée
"Ce n'est pas alarmant à date, mais la crise économique n'est pas encore terminée", rappelle le président du comité économie de la Chambre d'agriculture régionale. Le confinement et la crise sanitaire ont également modifié les modes de consommation. Une forte demande des produits de grande consommation faciles à conserver au profit des produits frais, c'est ce que constatent les professionnels. "Nous avons ressenti l'impact de la crise sur le prix de nos produits qui a très nettement baissé", explique Nicolas Declomesnil, également producteur laitier du Calvados.
Une autre crise économique menace l'agriculture en Normandie, le Brexit. "Trois secteurs risquent d'être impactés par la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne : le sucre, la viande bovine et le lait", explique Nicolas Declomesnil. Un avenir incertain, mais les professionnels restent optimistes.
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