L'université de Rouen Normandie a tout de suite voulu jouer son rôle après l'incendie de Lubrizol et de Normandie logistique. Un groupe d'expertises transverses s'est créé pour étudier les conséquences de l'accident. Il rassemble notamment des chimistes, des médecins, mais aussi des spécialistes des sciences humaines comme le droit ou la sociologie. "On a toutes les compétences pour comprendre ce type d'accident", appuie Benoît Laignel, coordinateur du groupe d'experts. Un projet qui s'est construit en deux temps. Il s'est agi d'abord de faire une synthèse des analyses existantes. "Au fur et à mesure des réunions, on s'est dit qu'on avait aussi les compétences pour déposer un projet", explique l'expert. Mais la crise sanitaire retardant les dossiers, l'université est toujours en attente de financement pour poursuivre ses études. "On a déjà des prélèvements de suie, les collègues de sociologie ont aussi lancé des enquêtes auprès de la population", assure Benoît Laignel. Si les financements se débloquent bien, le projet global devrait se tenir sur trois ans.
Un gage d'indépendance
Pour Benoît Laignel, le groupe d'expert de l'université présente trois intérêts majeurs. D'abord, il s'agit de scientifiques indépendants. Ensuite, les scientifiques sont locaux et ont donc vécu l'accident. Enfin, les études s'intéressent à des aspects qui n'ont pas été analysés par les différents laboratoires. "Par exemple, nos collègues chimistes ont un appareil qui est capable d'étudier l'ensemble des signaux issus des suies", assure Benoît Laignel, alors que les laboratoires ont recherché les produits connus. Des spécialistes de la combustion pourraient partiellement reproduire l'incendie pour une analyse très précise, ce qui n'a pas été fait jusqu'à présent.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.