Atmo Normandie est l'association en charge de la mesure de la qualité de l'air dans la région. Un an après l'incendie de Lubrizol et Normandie logistique, sa directrice Véronique Delmas revient sur l'expérience.
Le 26 septembre 2019, vous avez tout de suite été associée à la cellule de crise. Quelles ont été vos priorités ?
Ce que l'on a cherché à faire, c'était de documenter au maximum l'événement. On s'est demandé ce qu'on pouvait mesurer en plus pour avoir des échantillons, des analyses en temps réels qui soient intéressants pour comprendre l'impact du phénomène. L'équipe a fait venir du matériel de Caen, du Havre, un camion laboratoire… Et puis, on a mis en place des jauges de précipitation pour mesurer l'effet dans les pluies.
L'expérience a été un défi de communication. Vous avez été très sollicités et pas toujours bien compris…
On a trouvé cela compliqué parce qu'il y avait un besoin de réponses immédiates, ce qu'on ne pouvait pas faire pour tout. Des analyses se font a posteriori. Et puis, on a été chercher des composés que l'on n'a pas l'habitude de mesurer. Et il n'existe pas forcément de normes de qualité de l'air pour ces composés. Cela prend du temps de mettre en perspective ces chiffres.
Qu'est-ce qui a changé pour Atmo Normandie depuis l'incendie ?
Ce n'est pas encore fini ! On travaille sur des retours d'expérience en interne qui sont très intéressants. Un point important est la mise en ligne de la plateforme Odo, une application qui permet de signaler les odeurs. On a eu plus de 5 000 signalements après l'incendie et pendant toute la période de chantier. C'est quelque chose qui mérite aussi, à mon avis, d'être utilisé sur d'autres secteurs.
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