Certains sont noirs, fleuris, d'autres jetables. Avec les banderoles et autocollants, le masque était l'accessoire indispensable de la rentrée sociale, à Caen, jeudi 17 septembre. Dans le cadre de la journée nationale de mobilisation interprofessionnelle, l'intersyndicale CGT-Sud-FSU avait donné rendez-vous aux manifestants devant le CHU, pour une chaîne humaine jusqu'au parking du centre François Baclesse, désormais payant. "Les patients peuvent se faire rembourser le parking par la sécurité sociale… On la prive encore davantage de recettes !", dénonce Jacques Ambroise, secrétaire départemental de la CGT, "masqué mais pas muselé !"
Le masque revendicatif
Plutôt que de se tenir la main - peu compatible avec la situation sanitaire - les quelque 200 manifestants ont rejoint en cortège le centre de lutte contre le cancer. "Le contexte sanitaire ne met fait pas peur. Il y a des choses graves qu'on ne peut pas laisser passer, en tout cas pas pour cette raison-là", estime une retraitée de l'Éducation nationale.
Dégel du point d'indice des fonctionnaires, hausse des salaires et des pensions, financement de l'hôpital, arrêt des suppressions de postes… Les revendications sont multiples et portent aussi sur le plan de relance du gouvernement : "100 milliards pour la relance, mais aucune promesse pour l'emploi… Cela veut dire des licenciements. Et pour ceux qui restent, des cadences qui augmentent…", souffle un salarié de La Poste. Sur son nez, un masque jaune et bleu et un slogan détourné : "La Poste Bancale".
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