Né à Rouen en 1965, Philippe Torreton passe sa jeunesse à Petit-Quevilly puis au Grand-Quevilly : "Mais dès mon plus jeune âge j'étais déjà partagé entre la vie citadine et la campagne de Pont-Audemer où vivait ma grand-mère, raconte-t-il. Chaque été, chaque week-end, nous partions la visiter à la ferme. Mes gènes sont normands et la Normandie fait autant partie de moi que la Belgique pour Brel. Les chemins de campagne, la luxuriance de la végétation, les mares au fond des cours, le bruit de la pluie sur les tôles ou la luminosité étonnante : voilà ma Normandie."
"J'aime me balader
dans la rue du Gros-Horloge"
Ce sont ces souvenirs, que Philippe exhume dans son livre Mémé, paru en 2014, un beau témoignage d'amour pour sa grand-mère maternelle. Mais le comédien est également l'auteur d'un autre livre inspiré de son histoire familiale : Jacques à la guerre, dans lequel il évoque l'enfance rouennaise de son père. "Il habitait boulevard de l'Yser dans une maison à étages adossée aux remparts et la rampe Beauvoisine. C'était son terrain de jeu et c'est là qu'il sera blessé par un éclat d'obus au pied lors des bombardements du 17 août 1942." Si Philippe Torreton vient moins souvent à Rouen maintenant qu'il n'y a plus d'attache, il y fait parfois étape lorsqu'il rend visite à sa maman qui vit encore du côté de Pont-Audemer. "J'aime toujours autant me balader dans la rue du Gros-Horloge et dans le centre-ville historique, confie-t-il. J'ai aussi un petit faible pour L'Espiguette, un bistrot plein de charme place St-Amand. J'ai le souvenir de virées en voiture, dès que j'ai eu le permis de conduire en poche, sur la côte Sainte-Catherine qui offre une vue imprenable sur la ville mais j'aime aussi sa silhouette depuis les ponts de Seine."
"Je me souviens avoir joué 'Henri V' au Théâtre des arts en 1999, 'Richard III' au Havre et à Caen en 2005, 'Le limier' à Charles Dullin au Grand-Quevilly et 'J'ai pris mon père sur mes épaule's à La Foudre à Petit-Quevilly, mais je regrette de ne pas jouer plus souvent en Normandie", poursuit le comédien. Ces tournées lui ont permis de découvrir la Normandie sous un autre angle : "J'avais beaucoup d'a priori sur le Havre et Caen, ravagées par les bombardements et reconstruites après guerre, et j'ai finalement beaucoup aimé l'atmosphère de ces deux villes". Mais la Normandie de Philippe Torreton, c'est aussi et surtout la somme d'émotions et de moments uniques : "Le souvenir des balades en forêt près de chez ma mère, un footing à l'aube sur le pont de Normandie ou encore l'attrait qu'exerce sur moi le pittoresque port de Honfleur."
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