C'est une élection qui a fait parler d'elle : celle de Stéphane Amilcar, maire d'Emiéville, commune de 600 habitants à l'est de Caen, qui s'est déroulée dans l'église du village le lundi 25 mai. Faute de places dans la mairie, considérée comme trop petite pour accueillir les 13 conseillers municipaux par le maire, et d'une salle municipale, non disponible, c'est l'église qui a été choisie comme lieu pour le Conseil d'installation. "C'est un bâtiment qui nous appartient, je ne pensais pas à mal. On paye bien tous nos impôts dessus, tous mes administrés participent à payer l'eau, l'électricité, les travaux et les mises aux normes", indique Stéphane Amilcar.
L'élection annulée ?
Dans un communiqué de presse, le Diocèse de Bayeux-Lisieux a fait savoir que "devant cette utilisation manifestement illégale, l'évêché en a référé à Monsieur le Préfet". Et le père Laurent Berthout, porte-parole, d'ajouter : "Par la loi, l'église est affectée uniquement au culte et le maire a voulu organiser cette séance qui est une séance non cultuelle, donc il était dans l'illégalité. Ce que nous aurions aimé, c'est qu'il informe le curé du lieu et qu'on puisse dialoguer."
Ce qui coince, c'est la validité de l'élection. En effet, d'après une ordonnance du gouvernement du 13 mai 2020, le Conseil municipal peut se réunir en tout lieu, y compris dans un lieu situé hors de la commune. "Si le maire choisit un autre lieu, il doit prévenir la préfecture, indique cette dernière, il est établi qu'il n'a pas informé du lieu." L'élection pourrait donc être annulée. Une possibilité que n'écarte pas le maire de la commune : "Je m'attends à ce que ce soit annulé, mais ce n'est pas grave, on choisira un autre endroit atypique et puis c'est tout !"
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