"En tant qu'acteur textile en France, on a eu la volonté de participer à l'effort de guerre", explique Catherine Cousin, directrice de Filt 1860, basée à Mondeville. L'usine, célèbre pour ses filets à provisions, a commencé à coudre des masques en sous-traitance au début du confinement, avant de créer son propre modèle, toujours 100 % made in France. "C'est aussi un côté d'instinct de survie. Quand les commandes s'arrêtent et qu'on a la possibilité de mettre notre savoir-faire au service de l'entreprise et de la société, il ne faut pas hésiter une seconde", estime la directrice. L'entreprise a mis une semaine à concevoir son modèle. Désormais, 1 500 masques sont fabriqués par jour. Filt a dû engager une dizaine de personnes, la confection des masques nécessitant un savoir-faire bien spécifique.
La commercialisation prend du temps
Plusieurs tests sont nécessaires pour vérifier si le masque est adapté et s'il répond aux normes. Pour obtenir la certification de l'État, l'usine a dû respecter différents critères : la filtration, la respirabilité et la résistance après les lavages. L'entreprise a dû attendre plus d'un mois avant d'avoir la réponse de la Direction générale de l'armement (DGA). Les masques sont garantis pour dix lavages. En plus de la production de masques, Filt poursuit sa production de filets à provisions : "On a continué d'avoir quelques commandes sur notre fabrication de filets et de cordons. [...]. Avec l'arrêt des importations aux États-Unis, il ne s'est plus rien passé. Mais malgré tout, on avait une commande qui était en cours et elle va partir cette semaine, donc c'est que les choses reprennent", espère la chef d'entreprise. Avec le déconfinement, le site de production reprend petit à petit son rythme habituel.
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