Guillaume Drouin, directeur général de Calvados Christian Drouin.
Qu'est-ce qui fait la force de la
Normandie ?
"On a une histoire et un verger qui n'ont pas d'équivalent dans le monde. On peut trouver jusqu'à 200 pommes différentes en Normandie. On a beaucoup de variétés phénoliques qui donnent de la profondeur au cidre. Notre savoir-faire humain est irremplaçable. Il y a vingt ans, le New York Times avait fait un classement des vingt meilleurs cidres dans le monde. Un cidre du Calvados était arrivé en première position.
La région est-elle concurrencée par d'autres pays ?
Il y a aussi un passé en Angleterre, avec des méthodes de production très différentes de chez nous. L'Australie, la Tasmanie se développent, tout comme le Pays Basque en France. Il y a une tendance très forte aux États-Unis et au Canada. Ils se donnent plus de liberté en créant des cidres en canette et des cidres aromatisés. En revanche, leur difficulté est qu'ils utilisent des pommes à manger (dites "pommes à couteau"). Ils ont de l'acidité, de l'arôme de fruits mais ont du mal à avoir de la structure.
Quelles sont les nouvelles tendances ?
On voit des cidres dégorgés comme des champagnes, des cidres pressés dans des anciens fûts de Calvados. Il y a une mode en ce moment : faire du cidre au houblon. Il y a aussi de l'innovation dans le packaging, en travaillant sur des petits formats comme pour la bière. Il faut aussi dissocier le cidre de l'image de la crêpe. Il y a énormément d'associations culinaires à faire avec le cidre. On peut l'allier avec le camembert, les plats en sauce, les desserts…"
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