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Test de grossesse dans le hand: les joueuses de Nantes soutiennent le médecin

L'accusation était lourde: des tests de grossesse pratiqués dans le club de handball de Nantes sans l'assentiment des joueuses. L'explication du club s'est voulue rapide et prosaïque vendredi: c'est une démarche du médecin, uniquement dans l'intérêt des joueuses.

Test de grossesse dans le hand: les joueuses de Nantes soutiennent le médecin
La joueuse du Nantes Atlantique Handball Camille Ayglon-Saurina lors d'une conférence de presse, le 14 février 2020 à Nantes - Loic VENANCE [AFP]

Jeudi soir, l'Association des joueuses et joueurs professionnels de handball (AJPH) avait dénoncé des "pratiques inacceptables", assurant que ces tests avaient été réalisés "sans le consentement des joueuses".

Vendredi après-midi, elles étaient une douzaine autour du président du club, Arnaud Ponroy, pour dire leur confiance dans le Dr Thibault Berlivet, le médecin qui a prescrit ces tests l'été dernier dans le cadre de leur bilan de santé de début de saison, et assurer que le secret médical n'avait jamais été trahi.

Camille Ayglon-Saurina, 34 ans, internationale depuis 2007, et Léa Lignières, 24 ans, capitaine de l'équipe, ont raconté comment le médecin les avait toutes reçues plus de 35 minutes chacune dans son cabinet et leur avait remis une ordonnance pour une série d'analyses, à charge pour elles de se rendre ensuite dans un laboratoire.

Sur la liste figurait un dosage de l'hormone Béta HCG, qui permet de détecter une grossesse. "On n'a pas eu toutes le réflexe de regarder ce qu'il y avait sur nos ordonnances", a reconnu Léa Lignières, d'autant que toutes n'ont pas reconnu le test de grossesse dans sa dénomination médicale. Mais les joueuses en ont ensuite discuté et plaisanté entre elles et aucune n'a découvert avec le communiqué de l'AJPH qu'elle avait subi ce test, a assuré la jeune capitaine.

M. Ponroy en revanche a assuré n'avoir été informé de ces tests qu'à la réception du communiqué de l'AJPH jeudi en fin d'après-midi. "Je me suis entretenu assez rapidement avec le médecin, les instances fédérales, l'entraîneur, pour avoir la lumière sur cette affaire qui n'est pas anecdotique (...). Oui, les tests ont été faits. Non, ils n'ont rien d'illégal et n'ont pas été faits sans le consentement des joueuses".

"Il a fait son boulot"

Référent régional pour la maternité chez les sportives de haut niveau, le Dr Berlivet a ajouté le test à la liste habituelle d'analyses pour s'assurer que les joueuses étaient en mesure de supporter les efforts intenses de la préparation de début de saison et pour connaître les traitements à éviter, comme il le fait avec les autres sportives qu'il suit, a expliqué Arnaud Ponroy.

"Il a fait son boulot en son âme et conscience, ni l'encadrement ni les entraîneurs n'ont eu accès aux résultats", a ajouté le président du club, qualifiant d'"insulte" au médecin l'idée qu'il aurait pu informer le club.

Mais "rien n'a été fait de manière insidieuse, et c'était dans notre intérêt en tant que joueuses", a insisté Camille Ayglon-Saurina, elle-même maman d'un petit garçon né avant son arrivée à Nantes, tout en regrettant que le débat sur la maternité chez les femmes actives et plus particulièrement chez les sportives de haut niveau n'apparaisse que sous cette forme polémique, alors que "forcément, ça a d'énormes conséquences sur nos carrières".

Dans un communiqué, la Fédération française de handball (FFHB) et la Ligue féminine de handball ont rappelé que les médecins étaient libres de prescrire les examens qu'ils jugent nécessaires, mais ont réclamé que "toute la lumière soit faite" à Nantes et préparé un rappel à tous les médecins de club sur "l'obligation légale de recueillir un accord exprès, formel et préalable des athlètes pour prescrire un dosage hormonal Béta HCG".

Ces dernières années, le club de Nantes, qui compte 14 joueuses professionnelles et huit en formation, a connu en moyenne une ou deux grossesses par saison. "Quand une joueuse est enceinte, on l'apprend quand elle a envie de nous le dire. Comme dans toute entreprise. En plus, les joueuses sont sous contrat, elles n'ont pas de période d'essai", a insisté M. Ponroy, rappelant que le club pouvait alors recruter un joker médical.

"Si on n'est pas à l'aise avec ça, il faut s'occuper d'un club de garçons", a-t-il ajouté.

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