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Rouen. [Notre dossier] Gilets jaunes : de la parole aux actes dans l'agglo de Rouen

Issu des réseaux sociaux, le mouvement des gilets jaunes est parvenu à mobiliser pendant plusieurs jours sur l'agglomération de Rouen (Seine-Maritime).

Rouen. [Notre dossier] Gilets jaunes : de la parole aux actes dans l'agglo de Rouen
Les gilets jaunes se sont montrés déterminés sur certains points de blocage, tenus dans la durée - Pierre Durand-Gratian

Ils l'avaient annoncé sur les réseaux sociaux. Mais bien malin est celui qui aurait pu juger objectivement de l'ampleur qu'aurait la mobilisation des gilets jaunes, samedi 17 novembre 2018, à l'aube de la première journée du mouvement. Sans vrai leader, sans organisation syndicale ou politique, des groupes de mécontents ont bravé le froid pour tenir le jour, et parfois la nuit, des barrages plus ou moins filtrants sur les routes de l'agglomération.

Samedi, la préfecture comptait jusqu'à 9100 manifestants mobilisés dans l'ensemble du département de Seine-Maritime, dont plusieurs centaines sur l'agglomération rouennaise avec des points de blocage au Mont Riboudet, près de l'église Saint-Paul, sur le pont Flaubert… Et puis des points de blocage emblématiques qui ont fait de la résistance, comme au niveau du Zénith, du rond-point de la Motte, de Barentin ou du rond-point des Vaches de Saint-Étienne-du-Rouvray. Les manifestants y sont arrivés très tôt le samedi matin avec palettes, provisions, barbecue, musique et déjà l'intention de rester. "Tout le monde a besoin d'essence, on n'est pas là pour tout le temps payer", lançait exaspéré David Venant, un gilet jaune qui a vu son budget carburant passer de 20 à 30 euros par semaine. "Un plein me coûtait 70 euros avant, désormais 90€, ajoutait Éric Clémence, un technicien d'exploitation qui a trois voitures à la maison et qui fait le plein tous les 15 jours. Ça commence à chiffrer".

Globalement, les mobilisations se sont passées dans le calme avec des barrages filtrants et une ambiance jugée "bon enfant", par les forces de l'ordre. En tout cas jusqu'à la tombée de la nuit, où les choses ont eu tendance à se durcir. "De plus en plus, nous observons une sociologie des personnes différentes entre le jour et la nuit", signalait mardi 20 novembre 2018 le directeur de cabinet de la préfète Benoît Lemaire, sur le pont depuis le début du mouvement. "On remarque beaucoup de personnes plus alcoolisées, plus provocantes avec des cas de dégradations du mobilier urbain, de bagarres et de vols".

La préfète de Seine-Maritime, Fabienne Buccio, a fait des points réguliers avec les forces de l'ordre depuis le centre opérationnel en préfecture. - Pierre Durand-Gratian

Un gilet jaune et un jeune homme en sont notamment venus aux mains, dans la nuit de samedi à dimanche jusqu'à tomber dans un feu de palette au rond-point des Vaches. Résultat : blessures légères et brûlures.

Un impact commercial

Un camion vient ravitailler les manifestants en combustilble, sur le rond point des Vaches - Aurélien Delavaud

"Au fil du temps, nous avons de moins en moins de blocages et de moins en moins de monde sur les points de blocage", disait encore mardi le directeur de cabinet mais les signes d'agacement se faisaient plus pressants, côté automobilistes comme côté manifestant. C'est ce qui a conduit les forces de l'ordre à mener diverses évacuations à répétition, les gilets jaunes jouant au chat et à la souris avec eux, notamment sur le rond-point des Vaches, le rond-point de la Motte ou encore la zone commerciale de Tourville-la-Rivière. "Aujourd'hui on a pu rouvrir normalement, affirmait soulagée mardi la directrice d'Ikea, Cécilia Chaliau. Son magasin, comme beaucoup d'autres de la zone, a dû garder portes closes samedi, et n'a pu rouvrir que lundi avec une très faible activité, le parking étant encore bloqué. "Notre priorité a été la sécurité de nos clients et de nos employés", explique la responsable qui concède aussi, sans livrer de chiffre, que le week-end a été commercialement "très inintéressant pour nous".

Reste à savoir désormais quelle forme va prendre la mobilisation rouennaise. Une grande manifestation s'organise pour samedi 24 novembre 2018 à Paris.

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