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A la Fête de l'Humanité, les militants viennent se convaincre que le "PCF n'est pas mort"

"La Fête de l'Humanité prouve que même avec 2%, le PCF n'est pas mort": comme Marie-Claude, nombre de communistes sont venus se ressourcer à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) le temps d'un weekend, et tenter de conjurer le péril qui guette le parti.

A la Fête de l'Humanité, les militants viennent se convaincre que le "PCF n'est pas mort"
Des visiteurs traversent la "Place Maurice Audin" à la Fête de l'Humanité, à La Courneuve, près de Paris, le 15 septembre 2018 - Christophe ARCHAMBAULT [AFP]

Absent à la présidentielle de 2017, relégué au second plan par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, moribond dans les premiers sondages pour les élections européennes de mai 2019... "On ne peut pas descendre plus bas, sauf à disparaître", lâche Annick, élue municipale d'opposition aux Ulis (Essonne).

A la Fête de l'Huma, cette quinquagénaire persévère dans ce qu'elle croit nécessaire pour remonter la pente: "Aller au charbon dans des batailles concrètes". Devant le stand de la fédération de l'Essonne, elle alpague le chaland pour faire signer une pétition contre la fermeture d'un hôpital.

Car la Fête, au-delà d'être un festival très peu cher aux affiches prestigieuses (NTM, Big Flo et Oli, Franz Ferdinand cette année), c'est aussi 450 stands, dont la moitié sont les fédérations et sections locales du PCF.

Il est ainsi courant d'entendre dans les allées: "Rendez-vous au Jura", "à Evreux". La Fête devient l'espace de trois jours une France miniature, bourdonnant de débats autour d'un verre ou d'une saucisse, et de la musique des sonos rencontrées tous les 20 mètres.

De quoi faire la fierté de Jean-François, 60 ans, fonctionnaire territorial venu de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône): "la Fête, c'est la joie de vivre, la combativité pour gagner et construire un autre avenir".

"C'est aussi un rendez-vous qui nous permet de voir un renouvellement, on a des jeunes, des familles qui viennent" sur le stand, se réjouit-il.

Et se réjouir, Jean-François en a besoin: ce grand bonhomme en marcel, débonnaire lorsqu'il propose ses tartines de tapenade, s'assombrit quand on évoque le sort du parti. "Ce n'est pas nous seuls qui sommes en difficulté, c'est toute la société qui est pourrie..." Il pousse un grand soupir, qui en dit long, à l'évocation des textes proposés pour le Congrès extraordinaire de novembre, qui s'annonce crucial.

Ces textes traitent des problèmes existentiels du parti - quel communisme prôner aujourd'hui, à qui et comment le parti doit-il s'adresser.

"Vous faites lire ça à des jeunes des milieux populaires, ils vont vous envoyer chier, c'est incompréhensible!", peste lors d'un débat une vieille militante.

"Créer l'utopie"

Mais Marie-Claude, adhérente depuis 1974 à Paris, regrette justement que les jeunes ne soient pas en mesure de comprendre: "Ils ne voient pas la finalité de la lutte, ils sont assaillis par les leitmotivs du pouvoir. A l'école, on n'apprend pas le partage, et ils sont déjà formatés, on va avoir beaucoup de mal à inverser la tendance".

De fait, sur le stand où elle se trouve, "les Amis de la Commune de Paris" de 1871, tapissé de livres, l'homme au micro a bien du mal à accrocher l'attention de la foule sur cet événement emblématique pour le communisme.

Le politologue Frédéric Sawicki, présent à un débat sur l'avenir des partis, estime en tout cas que le PCF n'aurait pas dû négliger "ses écoles de formation" à partir de la fin des années 80.

"Le rôle d'un parti est de créer l'utopie", avance Maryse, une infirmière retraitée. "Si les gens tractaient en masse, c'est parce qu'ils croyaient à la révolution".

Continuer d'y "croire", c'est à ça que sert la Fête de l'Humanité aux militants. D'autant qu'ils n'y sont pas seuls, avec la présence de délégations étrangères, dont la jeune Palestinienne Ahed Tamimi qui doit intervenir en clôture sur la grande scène.

Iris est l'une de ces nouvelles pousses que le parti voudrait voir plus nombreuses. A 17 ans, elle vient de créer sa section de Jeunes communistes à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Même pour cette débutante, "la Fête renouvelle l'envie d'être dans l'action, de militer". Jean-François ironise: "La Fête de l'Huma, il faudrait la faire tous les jours de l'année".

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