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Duel à distance entre Benalla et un haut gradé de la préfecture de police

Parole contre parole: Alexandre Benalla a accusé le directeur de l'ordre public de la préfecture de police de Paris, Alain Gibelin, d'avoir menti en affirmant n'avoir appris sa présence à la manifestation du 1er mai que le lendemain, mais ce dernier a vigoureusement démenti jeudi.

Duel à distance entre Benalla et un haut gradé de la préfecture de police
L'ancien colaborateur d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, lors de l'arrivée de l'équipe de France de football à l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle le 16 juillet 2018 - Thomas SAMSON [AFP/Archives]

Au coeur de la crise politique la plus grave du quinquennat, Alexandre Benalla, ex-collaborateur d'Emmanuel Macron, a été mis en examen pour avoir frappé deux manifestants le 1er mai dans la capitale alors qu'il accompagnait des policiers comme "observateur".

Dans une interview au Monde publiée jeudi, il affirme ne pas avoir demandé à être observateur. "Je suis invité à être sur place par Laurent Simonin, chef d'état-major à la Préfecture de police (...) La réalité des choses, c'est que la préparation et l'encadrement de cette mission d'observation, elle n'a pas été au niveau", accuse-t-il.

Interrogé lundi par la commission d'enquête de l'Assemblée, Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation (DOPC), a rapporté un échange par téléphone le 2 mai avec le préfet de police, Michel Delpuech, au cours duquel il lui avait assuré être "dans la totale ignorance de la présence de M. Benalla sur le terrain" la veille.

"Il ment. (...) Ce n'est pas vrai", affirme Alexandre Benalla dans Le Monde. "On a déjeuné quelques jours avant avec le général Bio-Farina (commandant militaire de l'Elysée). C'était une réunion de travail à propos des policiers qui font la sécurité autour du palais. A la fin de ce déjeuner, il m'a demandé si je venais toujours le 1er mai et si j'avais reçu l'équipement que je devais recevoir", ajoute-t-il.

Auditionné pour la deuxième fois par la commission d'enquête, M. Gibelin a fermement répliqué. "A aucun moment" lors de ce déjeuner de travail le 25 avril, M. Benalla "n'a émis l'idée que ça soit le 1er mai spécifiquement" qu'il se rendrait en tant qu'"observateur" sur une manifestation, a-t-il assuré. "En aucun cas, je n'ai invité M. Benalla sur cette manifestation".

Le patron de la DOPC, l'un des personnages les plus importants de la préfecture de police de Paris, a redit qu'"en aucun cas" n'avait été évoquée la possibilité de confier à M. Benalla des équipements tels qu'un poste radio et un brassard siglé "police". "Mon honneur est en jeu", a-t-il déclaré.

Pour Jean-Luc Mélenchon, "Gibelin est le bouc émissaire désigné par la Macronie", selon un tweet du député LFI.

"Bonne foi"

Les accusations de M. Benalla paraissent corroborer les propos tenus mercredi devant la commission d'enquête par le général Éric Bio-Farina: il y a eu, selon lui, le 25 avril, lors de ce déjeuner, "un aparté entre Alain Gibelin et Alexandre Benalla, qui avait trait à la manifestation (...) du 1er mai", notamment "sur les équipements qui seraient fournis à Alexandre Benalla".

C'est la deuxième fois que les propos de M. Gibelin sont contredits.

Ce haut gradé avait laissé entendre que M. Benalla avait participé à des réunions de sécurité à la préfecture de police entre le 2 et le 18 mai, alors qu'il était censé être suspendu. L'Elysée avait démenti, et M. Gibelin avait rectifié son propos en expliquant qu'il avait cru être interrogé sur la période comprise entre le 2 mai et le 18 juillet.

Jeudi, Alain Gibelin a plaidé la "bonne foi" et réaffirmé avoir "mal entendu" cette question à laquelle il a répondu "en toute honnêteté". Indiquant s'être rendu compte de son erreur grâce à des proches, il a souligné sa volonté de rétablir "la vérité".

Entre le 2 mai et 18 mai, ni Alain Gibelin, ni ses collaborateurs n'ont rencontré M. Benalla lors de "réunions soit sur le terrain, soit à l'Elysée", a assuré le haut gradé.

Dans Le Monde, Alexandre Benalla confirme n'avoir "participé à aucune réunion, ni à la présidence de la République, ni par email, ni par téléphone" pendant sa suspension.

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