Honfleur. A Honfleur, des violences après la fête : cinq hommes en garde à vue

La fête était belle, mais elle s'est mal terminée, à Honfleur (Calvados). Dans la nuit de dimanche 15 à lundi 16 juillet 2018, après le sacre de l'Équipe de France de football en coupe du monde, la cité balnéaire a été le théâtre d'échauffourées qui ont conduit à l'arrestation de cinq hommes d'une vingtaine d'années.

"Ils voulaient en découdre"

À 1h40, au niveau du rond-point des fontaines Saint-Léonard, des fonctionnaires de police tentent une première fois de faire taire une soixantaine de personnes alcoolisées qui prolongent bruyamment la fête de la victoire. "Nous leur avons expliqué que, nous aussi étions heureux, mais qu'il était l'heure de respecter le sommeil des riverains" raconte le commandant du commissariat de Honfleur, Frédéric Labrosse. C'est un échec, l'un des individus haranguant même la foule avec un porte-voix.

Vers deux heures du matin, des personnes introduisent du produit vaisselle dans la fontaine. La police tente à nouveau de repousser les fauteurs de trouble, cette fois au moyen notamment de gaz lacrymogènes. Un groupe d'une trentaine de personnes prend alors en chasse les policiers. "Ils voulaient clairement en découdre" poursuit le commandant, dont les hommes se barricadent au commissariat.

Policiers et gendarmes en renfort

Des individus utilisent alors une barrière comme bélier pour attaquer la porte vitrée du commissariat, des bocks de bière sont jetés sur le bâtiment, etc. Des vitres de voitures sont brisées, place Saint-Léonard.

Cinq véhicules venus des commissariats de Caen, Dives-Sur-Mer, Lisieux et de la gendarmerie de Deauville arrivent en renfort, portant l'effectif des forces de l'ordre à une vingtaine de personnes. Cinq individus sont finalement interpellés, soupçonnés d'avoir brisé la vitrine du commissariat.

"Nous aussi sommes contents, nous sommes fiers de notre pays, mais nous déplorons ces actes, conclu le commandant Labrosse, surtout pour une ville estivale comme Honfleur. C'est du jamais vu ici."