Hérouville-Saint-Clair. Pascale Morice, une vie consacrée aux ados

Les ados, c'est tout sa vie. Depuis que son fils Arnaud a perdu la sienne, à l'âge de 22 ans, Pascale Morice n'a cessé de travailler pour eux, de façon professionnelle ou bénévole, et même en tant qu'élue à la ville de Caen (Calvados). Son combat, elle en a d'abord fait un livre où elle témoigne, avant tout en tant que maman, de la question du suicide chez les jeunes.

Elle y parle de son fils, enfant précoce qui sombre dans la dépression à 16 ans. Rupture amoureuse, accident de voiture, drogue… "Il a fini par croire qu'il devenait fou et a mis fin à ses jours pour ne pas nous faire porter ce poids". Elle qui a travaillé comme enseignante et psychologue assure qu'à l'époque "j'avais alerté les médecins mais personne n'a cru qu'il était malade. J'étais face à un mur."

Écrire de nouveaux chapitres

C'est ce qui la poussera ensuite à créer, en collaboration avec un médecin, la Maison des adolescents du Calvados, un lieu où "les jeunes, mais aussi les parents, puissent être pris en charge en dehors de l'hôpital." Ce qu'elle veut aussi, c'est casser les idées reçues sur l'adolescence. "Je déteste que l'on parle de 'crise d'ado'. Pour moi c'est avant tout un passage de la vie très particulier, qui ne se fait pas sans douleur et se vit en fonction du passé, des fragilités de chaque jeune."

Remarquée pour ses différentes actions, elle est même nommée déléguée auprès du défenseur des droits de l'enfant pendant cinq ans. Une fonction qui l'amènera à travailler à l'ouverture des Maisons des ados dans la Manche et l'Orne. En parallèle, elle continue de militer dans différentes associations comme Vivre son deuil ou l'association Quartiers jeunes à Hérouville.

Aujourd'hui, elle fait la promotion de la nouvelle version de son livre, auquel elle a ajouté des chapitres sur la résilience. Doucement, elle lève le pied pour se consacrer à sa famille, elle est qui est aujourd'hui grand-mère de six petits-enfants, qui seront bientôt… des ados.

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