Rouen. Les anciens lustres du Théâtre des arts restent à Rouen

Les anciens lustres du Théâtre des arts à Rouen (Seine-Maritime) resteront dans la ville sur décision du tribunal administratif qui a examiné mardi 12 décembre 2017 un référé. Il a été déposé par Robert Picard, élu UDI au conseil municipal de Rouen qui a dénoncé la vente de ces objets : "Il s'agit de lustres et d'appliques signés Gilbert Poillerat, qui est un des maîtres de la ferronnerie du 20^e siècle et qui sont des œuvres d'un intérêt tout à fait significatif", explique Robert Picard.

Avant de saisir la justice, l'élu avait présenté une motion d'urgence devant le conseil municipal du 20 novembre 2017 pour arrêter cette vente, motion qui n'a pas été suivie par la majorité. Robert Picard se dit ainsi satisfait de la décision du tribunal administratif qui permet de suspendre la cession des objets, en attendant l'examen d'un deuxième référé sur le fond du dossier. "La réponse ne devrait intervenir que dans les prochains mois", poursuit l'élu d'opposition.

Objets du patrimoine

Installés en 1962 dans le Théâtre des arts, ces lustres ont été démontés en 1992 et stockés depuis dans un local de la municipalité. Pour Robert Picard, "c'est indéniablement une partie du patrimoine rouennais et ce n'est pas parce que ces biens méritent rénovation qu'il faut s'en défaire". Surtout, l'élu regrette la méthode employée par la municipalité pour se défaire de ces lustres : "La plateforme d'enchères Agorastore est totalement inadaptée pour la vente d'œuvres d'art, ce qui fait qu'on est même pas sûr d'obtenir le meilleur prix."

L'élu UDI note enfin le nombre d'enchères important qu'il y a eu lors de la mise en vente des lustres et des appliques : 220 offres sur l'ensemble des lots. "Le prix de vente final a atteint 84 187 euros, soit 93 fois supérieur à la mise à prix annoncée à 1900 euros par la ville", ajoute Robert Picard.

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