Studiocanal n'était pas en mesure de préciser combien de salles avaient effectivement déprogrammé ce film dimanche à la mi-journée et quelles pourraient être les conséquences financières d'une telle déprogrammation.
Déprogrammer un film du jour au lendemain n'est pas facile, car de nombreux spectateurs ont déjà réservé leurs places, expliquait dimanche à l'AFP un responsable de l'UGC Ciné-Cité Les Halles, un complexe situé au coeur de la capitale, où le film était toujours à l'affiche dimanche.
Il devrait y rester lundi et mardi, les programmations étant prévues semaine par semaine, à compter du mercredi, selon la même source.
Vendredi dans un premier temps, au lendemain de l'attentat de Nice, le distributeur avait maintenu la diffusion en salles de ce film et avait alors souligné que les cinémas pourraient décider de le retirer de l'affiche.
"Vendredi, on a retiré toute publicité sur ce film", a encore précisé la porte-parole.
Un Tunisien de 31 ans, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, a foncé jeudi soir au volant d'un poids lourd sur la foule après le feu d'artifice de la fête nationale sur la Promenade des Anglais à Nice, faisant 84 morts et quelque 200 blessés.
Sorti mercredi, "Bastille Day", film d'action américano-franco-britannique réalisé par James Watkins, raconte l'histoire de Zoé (Charlotte Le Bon), une jeune Française qui prépare un attentat à Paris à la veille du 14 Juillet. Un agent de la CIA envoyé à Paris, incarné par Idriss Elba ("Luther", "The Wire"), va s'efforcer de déjouer son projet.
Le film était programmé dans 237 salles en France, dont plusieurs cinémas à Nice, selon Studiocanal.
A titre de comparaison, "Camping 3", avec Franck Dubosc, est distribué dans près de 800 salles et "Le Monde de Dory" dans 750.
"Bastille Day" avait fait 37.000 entrées vendredi matin.
Le film devait également être distribué en Allemagne, au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Ce n'est pas la première fois qu'un film, dont l'intrigue rejoint la réalité, n'est pas diffusé.
Au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, la sortie d'un film sur des jihadistes préparant un attentat terroriste à Paris, "Made in France", avait été ainsi déprogrammée.
Un autre film, "Moi, Olga", est aussi sensible dans le contexte actuel, observe Le Figaro. "L'œuvre tchèque met en scène une jeune femme asociale qui écrase volontairement des passants au volant d'un camion. Le long-métrage, sorti le 6 juillet et toujours en salles, s'inspire d'un fait divers datant des années 1970", souligne-t-il.
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