Quels sont les domaines d’étude et d’analyse où l’INSEE est incontournable ?
“En tout premier lieu, celui de la population : nous organisons maintenant chaque année son recensement en continu. Ces données nous permettent de faire en permanence une estimation précise. C’est un grand changement : le recensement avait lieu tous les sept ans auparavant !”
Les acteurs publics vous “commandent” aussi des études...
“Nous travaillons en partenariat avec eux. Ils nous transmettent leurs objectifs, leur thématique et leurs préocupations. Nous étudions les indicateurs les plus à même de répondre à leurs interrogations. Les directions régionales nous sollicitent, comme celle de la Jeunesse, de la Cohésion sociale, l’Agence de l’urbanisme, les collectivités territoriales, la Préfecture…”
Vous dressez souvent un constat. Offrez-vous des projections d’avenir ?
“Nous effectuons le constat et son analyse, mais compilons aussi des données historiques. Un pôle tout particulier qui recense la population depuis vingt ans existe par exemple en Basse-Normandie. On peut aussi solliciter d’autres données que celles de l’INSEE pour faire des projections. Ce sont surtout les petites collectivités territoriales qui nous demandent de la prospective.”
À Caen, quels chiffres et quels constats relevez-vous, en termes de population et de structures ?
“D’abord, selon le dernier recensement, nous sommes 678 000 à habiter dans le Calvados, soit 2 000 de moins qu’en 2009. Parmi nous, 110 000 personnes vivent à Caen. Nous observons en particulier un développement important des zones péri-urbaines. On le constate par exemple à Mathieu ou à Ouistreham. Ici, la population est en augmentation... L’exode rural, que nous avons connu il y a des dizaines d’années, est en train de s’inverser. Et avec cette tendance, les migrations pendulaires, c’est-à-dire les déplacements domicile-travail, augmentent. C’est un élément majeur de l’évolution de cette métropole et de sa banlieue.”
L’INSEE note que le Produit intérieur brut (PIB), autrement dit les richesses créées, est en nette augmentation. Chez nous aussi ?
“Le PIB par habitant représente en moyenne 23 800 euros par habitant en Basse-Normandie, qui occupe la 18e place des régions francaises. On ressent le redémarrage de l’activité, mais l’emploi ne repart pas aussi vite que prévu."
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