Lorsque la comédienne Milena Salvini, première française à entrer à l’école du Kalamandala en 1964 en Inde, vient en tournée au théâtre de Caen dans les années 80 avec sa troupe, elle évoque son idée de faire un film sur une légende hindoue. La proposition séduit la Ville. La municipalité lui apporte alors son soutien. Une première semaine de tournage est lancée, suivie d'une seconde... deux deux ans plus tard, à l'occasion d'une nouvelle tournée. « Les gens nous regardaient dans la rue, surpris par les costumes, inédits en France », se souvient Milena Salvini. « La municipalité a été jusqu’à arrêter le carillon de la ville qui sonnait à l’époque, pour qu’on ne l’entende pas dans le film ».
Malgré ce soutien, le projet est mis en sommeil pendant 20 ans faute d’argent. Des effets spéciaux coûteux sont estimés nécessaires. Mais grâce au soutien de la productrice Lidmulla Pitoëff et du Musée Guimet à Paris, le projet est relancé. Les anciennes scènes sont numérisées et Milena Salvini parvient à réunir des fonds. « J’ai fait des crédits pour pouvoir tenir mes promesses et aller jusqu’au bout », précise-t-elle, émue.
Le film met en scène le théâtre-dansé Kathakali, qui pour la première fois est tourné dans des décors naturels. Les danseurs et musiciens de l’institution indienne Keralakala Mandalam, sont au cœur de ce long métrage, avec des musiques percutantes, des costumes et des maquillages grandioses. Le travail de l’acteur Kathakali est très difficile est demande les même exigence que pour l’entraînement du Kalarippayatt, un art martial antique.
Pratique. Le public est invité à venir découvrir ce film expérimental, en débattre avec les auteur, ce samedi 26 septembre au Lux à 10h. En présence de Milena Salvini.
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