La réunification à venir des deux Normandie, à partir du 1er janvier prochain, soulève de nombreux enjeux. Parmi eux, celui du développement économique, sans aller jusqu'à parler d'autonomie. "Dans ce domaine, la Normandie doit s'appuyer sur les secteurs dans lesquelles est à la pointe comme l'agroalimentaire, le nucléaire dans la santé ou les énergies marines renouvelables", estime le président bas-normand, Laurent Beauvais.
La Normandie bénéficie d'une façade maritime exceptionnelle sur 638 km et qui fait face au couloir d'eau le plus empruntée au monde par une légion de navires marchands. "Je travaille à l'élaboration d'une plateforme portuaire multimodale pour faciliter les échanges entre la Normandie et l'Afrique australe, depuis le port de Walvis Bay en Namibie", expose Emmanuel Argo, ancien conseiller diplomatique installé à Saint-Contest et qui a passé beaucoup de temps pendant sa carrière dans cette région du globe. "La Basse-Normandie connaît une meilleure dynamique de croissance de ses exportations (+25,7 % par rapport à 2006) que sa voisine".
Pénétrer de nouveaux marchés
La poursuite du développement de l'activité économique de la façade maritime normande passe par la pénétration de nouveaux marchés. "Depuis des années, de nombreux industriels africains espèrent voir en Europe l’implantation d’une plateforme portuaire d’échanges commerciaux : la Normandie ne doit pas passer à côté de cette opportunité." Walvis bay est considéré par les experts comme un portique bénéficiant d’une zone franche, qui permet l’accès aux territoires éloignés de la façade maritime, concernant ainsi de nombreux pays : Angola, Botswana, République d’Afrique du Sud, Zambie et Zimbabwe. "La Namibie ambitionne de devenir, à l’exemple du Mozambique, une des principales fenêtres maritimes pour les pays voisins. Imaginez le nombre d'emplois directs et indirects qui pourraient être créés sur les ports de Caen, Cherbourg, Le Havre ou Dieppe si notre territoire pouvez répondre à une telle demande."
A Caen, un projet d'implantation d'une plateforme de conteneurs en lien avec Le Havre attend toujours de se lancer. "La barrière pour la mettre en place est économique, les volumes circulant ayant largement diminué depuis 2008", estime Antoine de Gouville, directeur du port. L'objectif est de faire circuler deux à trois fois par semaine un navette supportant 200 containers, entre Caen et Le Havre. "Il est difficile de concurrencer la route actuellement".
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