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Paris (AFP). Naufrage mortel sur la Seine: trois mois avec sursis requis contre le pilote

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Paris (AFP). Naufrage mortel sur la Seine: trois mois avec sursis requis contre le pilote
Des pompiers interviennent le 14 septembre 2008 à Paris, après un accident sur la Seine entre un bateau mouche et une embarcation de plaisance - AFP/Archives
Trois mois de prison avec sursis ont été requis mardi à l'encontre du pilote d'un bateau-mouche jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour le naufrage d'une vedette devant Notre-Dame en 2008 qui avait causé la mort de deux personnes dont un enfant de six ans. Le procureur Henry Guyomar a également réclamé une suspension du permis bateau du prévenu pendant une période minimum de deux à trois ans et une amende de 1.500 euros. Pour le magistrat, la faute commise par le prévenu, Florent Bonnin, est "dominante". Le procureur lui a reproché "un défaut d'attention", favorisé par une consommation de cannabis. Il a également mis en avant le non-respect par le pilote des distances de sécurité réglementaires entre navires et un excès de vitesse au-delà des 12km/h autorisés par le règlement fluvial. Le prévenu est passible d'une peine de trois ans ferme. Compte-tenu de la longueur des débats, la plaidoirie de la défense a été reportée au 31 mars. Le jugement sera ensuite mis en délibéré. Durant la journée, le tribunal a assisté à une bataille d'experts sur la reconstitution de l'accident avant d'entendre les témoignages de victimes qui ont fait craquer M. Bonnin: le pilote du bateau-mouche a finalement reconnu son implication. Deux experts maritimes désignés par les juges d'instruction, Jean-Jacques Mascart et Jean-Daniel Troyat, et un expert cité par la défense, Georges Gravot, ont exposé leur version des faits. Pour les deux premiers, le bateau-mouche "la Besogne" qui arrivait à grande vitesse, a violemment heurté l'arrière de la vedette "l'Alcyone" alors que celle-ci venait de pénétrer sous le pont de l?archevêché, face à Notre-Dame. Sous le choc la petite embarcation s'est soulevée, a cogné un pilier du pont avant de se retourner et de sombrer. La quasi-totalité des témoins présents ce jour-là sur les ponts, une péniche restaurant, sur le bateau-mouche, ainsi que les survivants de la vedette ont raconté la même histoire. Pour Jean-Daniel Troyat, les causes de l'accident sont, outre la vitesse et le manque de vigilance, la visibilité réduite du pilote dont la cabine est située à l'arrière du bateau long de 60 mètres. L'expert a également fait état de sa fatigue après 12 heures de rotations ininterrompues, avec une seule pause d'1H30, ainsi que la responsabilité de la compagnie pour avoir imposé "ces cadences de rotation pour un maximum de rentabilité". - 'C'est la dernière fois que j'ai vu mon fils vivant' - A rebours de ces témoignages, l'expert cité par la défense a développé la thèse surprenante d'une vedette qui aurait chaviré toute seule après avoir passé le pont de l?Archevêché, après avoir tenté de débloquer son hélice entravée par des détritus, en opérant une marche arrière après avoir jeté son ancre pour ne pas dériver. Une version qui a fait sortir de ses gonds le père de l'enfant décédé qui a livré son témoignage. "La Besogne était loin et l'on pensait avoir le temps de passer le pont de l?Archevêché mais il est arrivé vers nous à grande vitesse. On a tenté de se décaler sur la droite, mais il nous a heurtés. J'ai hurlé. Mon fils était à mes côtés, c'est la dernière fois que je l'ai vu vivant", a raconté Olivier Travert, la voix nouée par l'émotion. "L'Alcyone marchait très bien. Notre hélice n'était pas entravée. Dès qu'on a vu la Besogne derrière nous, on a mis les gaz mais c'était trop tard", a-t-il témoigné. Interrogé à son tour par la présidente, Florent Bonnin, visiblement ému par les témoignages des parties civiles, finit par craquer. "J'ai toujours dit que j'aurais dû faire plus attention", déclare-t-il. "Doit-on interpréter cela comme une reconnaissance de responsabilité?, lui demande la magistrate. "Oui", lâche l'homme après un long silence. Son avocate qui comptait plaider la relaxe tente d'expliquer qu'il s'est mal exprimé. "Avez-vous fait preuve d'imprudence et de négligence?", lui redemande alors la présidente. "Oui", dit-il à nouveau dans un souffle presque inaudible.
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