Sur le budget
Les deux régions et leurs présidents, Nicolas Mayer-Rossignol et Laurent Beauvais, travaillent déjà à l'élaboration d'un budget commun. Les deux CESER préconisent eux un accompagnement financier supplémentaire de l'Etat au profit des régions fusionnant. Objectif : définir d'emblée le rôle capital de ces régions.
Sur les finances actuelles des deux régions, Gérard Lissot, président du CESER Haute-Normandie, se veut optimiste : "On ne marie pas un riche avec un pauvre. L'endettement par habitant est supérieur en Basse-Normandie mais ce sont deux régions sainement gérées. La fusion ne pose pas de problèmes budgétaires."
Sur le choix de la capitale
Les CESER imaginent deux hypothèses. La première, "les pratiques en matière de décentralisation n'évoluent pas significativement dans les prochaines années, Etat et Région interviendront sur des périmètres souvent similaires." De cette proximité naît un besoin de cohabitation : la Préfecture et le Conseil Régional doivent alors être réunis dans la même ville avec une capitale administrative unique.
La seconde hypothèse, la décentralisation s'accentuerait : "des compétences véritablement exclusives seraient confiées aux Régions". Conclusion du CESER : la Normandie pourrait avoir deux capitales, l'une accueillant la Préfecture, l'autre le siège du Conseil régional.
Mais Gérard Lissot constate qu'aujourd'hui, "l'Etat est très jacobin et centralisateur."
Sur un ensemble métropolitain
Selon le CESER, "la solidarité territoriale et l'équilibre doivent guider le processus de fusion. Il faudra encourager les complémentarités entre villes." Dans cette optique, à Caen l'enseignement supérieur et la recherche, au Havre le domaine industrialo-portuaire et le commerce international et à Rouen la dimension économique.
Sur la place des villes "moyennes"
"Il faudra favoriser le déploiement de relais administratifs et de services opérationnels au profit de villes comme Alençon, Cherbourg, Dieppe, Evreux..." Des grandes directions de la future région pourraient s'implanter dans ces villes.
Sur le développement économique
Le développement économique sera l'une des principales compétences de la Normandie unie. Pour les CESER, "des aides conditionnées aux entreprises en passant par le soutien aux filières ou l'aide à l'internationalisation, les dispositifs de soutien sont nombreux mais les stratégies qui les guident ne sont pas suffisament lisibles." Préconisation : la création d'une instance de gouvernance de l'activité économique avec à sa tête la Région.
Sur la Vallée de Seine
Déjà inscrite dans les priorités des deux régions, le développement de la Vallée de Seine sera une priorité de la Normandie réunifiée. La fusion permet ici à la future région de peser davantage auprès de l'Etat pour obtenir des financements pour développer cette vallée (ports, LNPN, pôle de compétitivité). Un Contrat Plan Interrégional Etat-Région està ce titre déjà prévu et portera sur plusieurs centaines de millions d'euros.
Sur le très haut débit
Actuellement, le déploiement du Très Haut Débit (THD) sur le territoire dépend en partie des cinq départements normands. Le CESER préconise ici une supervision régionales : "Il apparaît nécessaire que la future région soit pilote du déploiement du THD, sans pour autant retirer leurs prérogatives aux cinq départements qui la composeront. Cela doit être compris comme un rôle de fédérateur et de facilitateur du déploiement."
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