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Paris (AFP). Légaliser pour soigner le budget, une étude relance le débat sur le cannabis

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Paris (AFP). Légaliser pour soigner le budget, une étude relance le débat sur le cannabis
Des plans de cannabis - AFP/Archives
Sous les plants de chanvre, un sacré pactole. Face à l'ampleur de la consommation de cannabis en France et l'échec de l'arsenal répressif, une étude dévoilée vendredi préconise une légalisation très encadrée, qui renflouerait les caisses de l'Etat. Dans un rapport dévoilé par Le Monde, le groupe de réflexion Terra Nova estime qu'une légalisation du cannabis, à prix majoré et dans le cadre d'un monopole public, rapporterait 1,8 milliard d'euros à l'Etat par an. L'équation est simple: les pouvoirs publics fixeraient un prix de vente 40% supérieur à celui pratiqué aujourd'hui dans la rue - estimé à 6 euros le gramme - et se délesteraient des dépenses publiques liées à la répression, estimées à 568 millions d'euros annuels. La production, la vente et l'usage sous contrôle de l'Etat, est la solution privilégiée par rapport à deux autres scénarios, également évalués dans l'étude: la dépénalisation et la légalisation dans un cadre concurrentiel. Cela "permettrait de fixer le prix à un niveau plus élevé qu'aujourd'hui", contrairement à la seule dépénalisation ou une vente libre confiée au privé, ce qui garantirait "une relative stabilité du nombre de consommateurs et du volume consommé", estime Terra Nova. Dans un premier temps, "pour assécher les filières clandestines", le think tank envisage de légaliser à un prix de vente proche de celui pratiqué au marché noir, "avant d'augmenter progressivement ce tarif pour réduire la prévalence". En réduisant le niveau des interpellations, la légalisation permettrait de "libérer une part importante des ressources de la police et de la justice" qui pourraient se concentrer sur "d'autres missions de service public", anticipe Terra Nova, qui estime que plus de 13.000 emplois seraient créés pour commercialiser le produit. - 'Tournant idéologique et politique' - "Ce sujet revient de manière cyclique à cause d'attardés de mai 68 qui pensent qu'on peut tout libérer", s'emporte Serge Lebigot, président de l'association Parents contre la drogue. Balayant la question des recettes fiscales espérées et des emplois, il a rappelé "les deux vraies questions: le cannabis est-il une drogue? Oui. Est-il dangereux? Oui. Alors, ça ne sert à rien de parler de légalisation". La consommation de cannabis est strictement interdite en France par une loi de 1970, qui prévoit jusqu'à un an de prison et 3.750 euros d'amende, même si dans la pratique, l'emprisonnement pour usage est exceptionnel. Le député UMP Eric Ciotti a dénoncé le "caractère totalement irresponsable et scandaleux de ces propositions". Si les préconisations de Terra Nova, qu'il présente comme "associé au Parti socialiste", devaient être appliquées par le gouvernement, "cela enverrait un message dévastateur pour la jeunesse de notre pays", ajoute l'élu des Alpes-Maritimes dans un communiqué. "Je ne suis pas pour une dépénalisation mais pour une légalisation contrôlée", a déclaré sur BFMTV le député Noël Mamère (ex-EELV) qui avait appelé par le passé à "sortir de l'hypocrisie", à l'instar du député PS de Paris Daniel Vaillant, auteur d'un rapport sur le sujet en 2011. Terra Nova justifie ce changement de politique car "la répression est en échec". Avec 550.000 fumeurs quotidiens en France, "non seulement la prévalence du cannabis ne diminue pas significativement, mais elle reste l'une des plus élevées d'Europe", souligne Terra Nova. Alors que l'Uruguay mais aussi l'état du Colorado aux Etats-Unis ont légalisé le cannabis à usage récréatif, "notre pays ne devrait-il pas, à son tour, envisager un tel tournant idéologique et politique?", interroge le groupe de réflexion. Depuis Vincent Peillon qui, alors ministre de l'Education nationale, s'était fait rappeler à l'ordre en octobre 2012 par Matignon après s'être déclaré favorable à un débat sur la dépénalisation, les socialistes se montrent très silencieux sur ce sujet glissant. François Hollande et Manuel Valls, qui avait reconnu en janvier avoir "peut-être fumé une fois" du cannabis, ont toujours été favorables à son interdiction.
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