"Couleurs criardes", "désastre architectural", "comble du mauvais goût", "fresque digne de l'école primaire"... Les critiques pleuvent depuis que le projet de revêtement des rues piétonnes de Cherbourg a été dévoilé dans la presse.
500 signatures anti-peinture
Des critiques qui proviennent des Cherbourgeois, qui ont d'ailleurs créé une page Facebook dédiée aux bandes multicolores, mais aussi des critiques politiques... David Margueritte et l'UMP étaient ce jeudi 28 février sur le marché pour recueillir des signatures "anti-couleurs criardes". Mais le délégué de la 4e circonscription l'assure, il n'y a pas de récupération politique.
"Certaines personnes viennent nous voir spontanément pour signer. Je n'ai pas encore rencontré une seule personne qui m'a dit que c'était bien pour Cherbourg." Pas d'étiquette UMP sur les tracts cependant. David Margueritte a préféré aposer le logo de Demain le Cotentin, association dont il est le président. "Il n'y a pas tromperie sur la marchandise, les gens m'associent de toute façon au parti" assure-t-il. Le PS, de son côté, rappelle que les commerçants et les habitants ont été consultés, et ont pu proposer des idées à l'architecte, Serge Renaudie.
Des travaux provisoires
Dans son cabinet parisien, l'architecte s'étonne de la réaction des détracteurs. "Lorsque nous avions fait des réunions de concertations avec les commerçants, l'avis était plutôt positif, et nous avions convenu de ces peintures, qui permettent d'éviter de lourds travaux et sont de toute façon provisoires, avant une réfection du sol dans quelques années".
Pas encore d'images réelles
L'architecte explique que le choix des couleurs vives s'est référé aux couleurs des facades de certains commerces. "Le café de l'étoile, Petit Jean ou encore Ludopole par exemple ont des facades assez colorées. Et puis il ne faut pas oublier que la photo qui présente le projet n'est pas la réalité. Il n'y a pas les ombres, la lumière réelle. Les couleurs ont été rajoutées à l'ordinateur." Autre précision : qui dit peinture, dit possibilité de varier les plaisirs. "Il n'est pas exclu de changer de tons après quelques temps" conclut Serge Renaudie.
BONUS AUDIO : écoutez l'architecte du projet, Serge Renaudie
Rues piétonnes : l'UMP méprise, l'architecte temporise
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