Un tel bunker étonne dans un Conseil général mais il faut savoir que dans les années 60, le bâtiment abritait encore la préfecture qui avait quitté celui de l’actuel rectorat, très endommagé lors des bombardements. Chargés de la sécurité civile, les services préfectoraux avaient donc fait aménager ce qui devait être le quartier général des opérations en cas de bombardement. "Il faut se remettre dans le contexte de l’époque", souligne Anne-Marie Ecalard, chargée des visites guidées de l’Hôtel du Département.
En cas de bombardement nucléaire
"Hiroshima et Nagasaki sont encore très présents dans les mémoires. Les travaux de construction ont commencé en 1957, en pleine guerre froide, et l’on veut être en mesure de faire face à ce genre d’éventualité".
De petites pièces et de longs couloirs forment ce complexe vaste de 690 m2 et réparti sur deux niveaux. Il avait été conçu pour accueillir 250 personnes en cas de bombardements nucléaires. Sanitaires, dortoirs, étagères remplies de conserves, tout était prévu. Au premier niveau, une pièce, plus vaste que les autres, était sensée être la salle de commandement. "La construction, en béton, était très moderne pour l’époque. A la une des journaux de l’époque, les bâtiments étaient qualifiés de Préfecture de l’an 2000".
A l’étage, de petites pièces, sans porte, devaient servir de dortoir. Les murs en béton atteignent près d’un mètre de large par endroits. Mais le bâtiment n’était pas armé pour résister aux radiations. "On ne connaissait pas alors toutes les conséquences de celles-ci sur le corps humain." Inauguré en 1963 en même temps que la Préfecture, l’abri n’a donc jamais servi. Mais il reste un témoin de notre histoire.
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