En ce moment : HOLD MY HAND - LADY GAGA Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Israël: la justice suspend une loi controversée en faveur des colons

La Cour suprême israélienne a décidé de geler l'application d'une loi sans précédent permettant à Israël de s'approprier des centaines d'hectares en Cisjordanie occupée, un texte qui scandalise les Palestiniens et émeut la communauté internationale.

Israël: la justice suspend une loi controversée en faveur des colons
La colonie israélienne de Dolev, le 10 mai 2017 à Ramallah, en Cisjordanie - ABBAS MOMANI [AFP/Archives]

Le juge Neal Hendel a ordonné jeudi de suspendre sine die l'application de la loi adoptée en février par le Parlement dominé par la droite, selon des documents de justice consultés vendredi par l'AFP.

Cette décision jette l'incertitude sur le sort d'un texte que ses détracteurs dénoncent comme légalisant le "vol" de terres palestiniennes. La cour est saisie d'un recours déposé par 17 conseils locaux palestiniens et des organisations palestiniennes et israéliennes de défense des droits.

Des députés de droite se sont indignés. "Une fois de plus, la justice foule au pied la décision d'une autorité gouvernementale. Il faut que cela cesse", s'est étranglé Bezalel Smotrich, lui-même colon et parlementaire du Foyer juif, parti nationaliste religieux défendant ardemment la colonisation.

La loi adoptée le 6 février permettrait à Israël d'exproprier, contre compensation, les propriétaires palestiniens de terrains privés situés en Cisjordanie et sur lesquels des colons ont construit sans autorisation officielle israélienne.

Elle vise à légaliser au regard du droit israélien des colonies dites "sauvages", c'est-à-dire non reconnues par Israël, et à leur épargner la démolition sur décision des juges.

Ses promoteurs veulent éviter que ne se reproduise le psychodrame de début février quand des centaines de policiers israéliens avaient évacué de force, sur décision des juges, les 200 ou 300 résidents de la colonie "sauvage" d'Amona et les centaines de jeunes colons venus les soutenir.

Israël fait une distinction entre colonies reconnues et "sauvages". Mais la Cisjordanie est un territoire occupé par Israël depuis 1967 et au regard du droit international, toutes les colonies sont illégales.

La colonisation, c'est-à-dire la construction d'implantations civiles en territoire occupé, passe aux yeux d'une grande partie de la communauté internationale comme un obstacle majeur à la paix entre Palestiniens et Israéliens.

'Ligne rouge'

Le gouvernement de Benjamin Netanyahu, considéré comme le plus à droite de l'histoire d'Israël, fait la part belle aux avocats de la colonisation.

Le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix, Nickolay Mladenov, avait estimé à l'époque que la loi franchissait une "ligne rouge très épaisse" sur la voie d'une annexion de la Cisjordanie. C'était en effet la première fois que le Parlement israélien légiférait dans les territoires palestiniens occupés, en particulier sur des questions de propriété, avait-il indiqué à l'AFP.

Certains ministres israéliens réclament ouvertement l'annexion d'au moins une partie de la Cisjordanie en invoquant l'histoire biblique ou les intérêts sécuritaires d'Israël.

La loi avait été adoptée en pleine période d'activité de colonisation débridée. Les avocats de la colonisation voyaient dans l'investiture de Donald Trump l'avènement d'une nouvelle ère pour la construction en territoires occupés.

Le texte avait soulevé les protestations de Londres au Caire, à l'exception de Washington. M. Trump s'est contenté, en recevant M. Netanyahu le 15 février, d'appeler Israël à "la retenue" sur la colonisation.

Cependant, la loi est depuis le début grevée par l'hypothèque constitutionnelle.

Plusieurs experts, y compris le procureur général Avichai Mandelblit dont l'une des tâches est de conseiller le gouvernement israélien, ont prévenu que le texte ne résisterait probablement pas à l'examen de la Cour suprême.

C'est M. Mandelblit qui a demandé la suspension de la loi après que des colons eurent poussé à sa mise en oeuvre partielle.

La Cour suprême n'a pas fixé de limite à la suspension. Mais elle a demandé au Parlement sa réponse d'ici au 10 septembre et à M. Mandelblit une opinion légale argumentée d'ici au 16 octobre.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Caen, à louer studette meublée, 13 m2
Caen, à louer studette meublée, 13 m2 Caen (14000) 360€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du vendredi 19 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Israël: la justice suspend une loi controversée en faveur des colons