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La réduction du nombre de parlementaires divisent les intéressés

"Mesure démagogique" pour les uns, occasion de "renforcer les moyens" du Parlement pour les autres... La décision d'Emmanuel Macron de réduire "d'un tiers" le nombre des députés et sénateurs est diversement appréciée dans la classe politique, de même que l'instauration d'une "dose" de proportionnelle à l'Assemblée.

La réduction du nombre de parlementaires divisent les intéressés
Le président de la République Emmanuel Macron s'exprime devant le Congrès à Versailles le 3 juillet 2017 - Eric FEFERBERG [POOL/AFP]

La réduction du nombre de parlementaires, "c'est une proposition que je qualifierais de populiste", a jugé mardi le président du groupe communiste à l'Assemblée, André Chassaigne.

"Ca peut flatter l'opinion publique" mais "on a besoin de députés qui fassent à la fois leur travail à l'Assemblée" et qui soient également "sur le terrain". "Actuellement, un député représente environ 130.000 habitants. Il s'agit, en (en) limitant le nombre, d'éloigner l'élu de la population", a dénoncé l'élu du Puy-de-Dôme.

Jean-Luc Mélenchon (LFI) y est également opposé: "Vous n'avez pas trop de députés. Faites attention à la démagogie antiparlementaire".

La France compte actuellement 577 députés et 348 sénateurs.

A droite, la proposition divise Les Républicains. "Je suis pour, à la condition que cela puisse donner un certain nombre de moyens aux parlementaires", a déclaré le sénateur Bruno Retailleau, proche de l'ancien candidat à la présidentielle François Fillon, qui proposait lui aussi un Parlement resserré.

Le député Daniel Fasquelle est plus réservé, préférant "supprimer le Conseil économique, social et environnemental, qui ne sert à rien". En revanche, "si on diminue le nombre de députés avec une dose de proportionnelle, on aura des circonscriptions tellement immenses que les députés auront beaucoup de difficultés à être présents sur le terrain. Or, les Français réclament aussi de la proximité avec leurs élus. Donc attention aux fausses bonnes idées".

Au PS, Didier Guillaume, président du groupe au Sénat, s'est déclaré favorable à cette mesure qui permettra de "plus de moyens de contrôle de l'action du gouvernement". "Une bonne réforme" également aux yeux de l'ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré, car elle permet selon lui de revenir "aux origines de la Ve République".

'Pas la culture du travail'

"Ce n'est pas une question de nombre. (...) C'est une question de moyens de travailler, de réinvention du contrôle du gouvernement, de l'évaluation", plaide le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, selon qui "aujourd'hui, vous avez des parlementaires qui n'ont pas forcément les moyens de travailler et qui n'ont pas la culture du travail. Beaucoup pensent qu'être parlementaire, c'est être dans sa circonscription et pas forcément faire la loi".

La question de la proportionnelle fait quant à elle débat jusque dans les rangs du gouvernement.

"On peut penser qu'un minimum de 20 à 25% serait quelque chose de raisonnable", a déclaré Jacqueline Gourault, ministre MoDem.

Un seuil qui apparaît comme un plafond aux yeux de M. Castaner, qui veut être "sûr d'avoir des majorités". "Ce que je ne veux pas, c'est une chambre version IVe République", a plaidé l'élu des Alpes-de-Haute-Provence, qui pointe le risque de "se retrouver avec moins d'un député par département" dans les zones les moins peuplées.

André Chassaigne s'est quant à lui déclaré favorable à une proportionnelle intégrale, que souhaite également Marine Le Pen. La présidente du FN veut toutefois "une prime à la liste arrivée en tête".

"Attention aux effets pervers de la proportionnelle" qui, "ajoutée aux règles de financement de la vie politique", "incite à la création de partis pour percevoir des financements publics", met en garde Jean-Louis Debré.

La plupart des candidats à la présidentielle promettaient une dose de proportionnelle à l'Assemblée à l'exception de François Fillon, la droite étant traditionnellement favorable au scrutin majoritaire en vigueur depuis 1958, à l'exception de la période 1986-1988, sous François Mitterrand.

"Il ne peut y avoir, d'un côté, les députés du terrain s'occupant des Français (...) et, de l'autre, ceux des fauteuils rouges de l'hémicycle, choisis par les appareils partisans", juge le secrétaire général de LR Bernard Accoyer.

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