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La Fabrique, un incubateur pour une douzaine de réfugiés-entrepreneurs

Français, Iraniens, Congolais ou Syriens, ils sont réunis à la Fabrique, un incubateur pour entrepreneurs né d'une initiative associative pour changer le regard de la société sur les réfugiés, "sans misérabilisme".

La Fabrique, un incubateur pour une douzaine de réfugiés-entrepreneurs
Roohollah Shahsavar (g), réfugié politique iranien et créateur du site leslettrespersanes.fr, le 7 mars 2017 dans les locaux de Singa, à Paris - Antoine Pollez [AFP]

Installé dans les locaux flambants neufs de l'association Singa au coeur du XIe arrondissement, l'incubateur, baptisé "Kiwanda" ("La Fabrique" en swahili) accueille depuis la rentrée une douzaine de réfugiés-entrepreneurs.

"Notre travail c'est: rencontrons nous et construisons des choses ensemble", explique Alice Barbe, la présidente de Singa, qui regrette que "l'on pense trop souvent les réfugiés en terme de coût". L'idée du projet? "Créer du lien autour de projets communs, sans misérabilisme."

Autour de la grande table blanche de la salle de réunion, chacun planche, tous les quinze jours, sur son projet: école de musique, festival de théâtre, restaurant éphémère, médias...

Youssef Oudhaman a fondé Meet My Mama, une start-up qui entend valoriser les savoir-faire culinaires de femmes migrantes de plusieurs pays: Malaisie, Sri Lanka, Syrie, Cameroun....

Youssef propose ses services aux cantines d'entreprises ou restaurants parisiens dans lesquels ses "Mamas" prennent la direction des cuisines le temps d'une soirée.

"L'idée c'est d'offrir un moment de partage, nos Mamas vont cuisiner mais aussi raconter leur histoire", explique celui qui a été initié à la cuisine du monde grâce aux "mères de (ses) potes".

"Les projets peuvent être portés par des réfugiés, ou non" , mais dans ce cas "il doit y avoir un lien avec l'asile, le vivre ensemble", explique Alice Barbe, dont l'association Singa s'était fait connaître par son initiative d'hébergement chez des particuliers, sorte de "AirBnb des réfugiés".

A La Fabrique "les incubés bénéficient d'un vaste réseaux de partenaires", comme la BGE (soutien à la création d'entreprises), l'Adie (aide au micro-crédit)...

"Lien avec l'asile"

Déo Namujimbo, ancien correspondant pour Reporter Sans Frontière notamment, a fui la RD-Congo après la mort de son frère, lui même journaliste.

"J'ai échappé mille fois à la mort", affirme ce Congolais de 58 ans qui, fort de sa connaissance de plusieurs langues et dialectes de la région, souhaite professionnaliser son activité de traducteur.

Ce que lui apporte l'incubateur ? "Je ne sais pas gérer une entreprise, la comptabilité, ici on m'a aidé à créer mon blog, les flyers, faire une étude marché..."

Tant et si bien qu'il a reçu il y a quelques jours une offre d'emploi d'une collectivité territoriale. Sur un nuage, le "boute-en-train" autoproclamé de l'incubateur souhaite envoyer un message au président. "Si Hollande veut apprendre le swahili, qu'il m'appelle !"

"L'incubateur, c'est une famille", assure Thibaud qui encadre des artistes réfugiés en France. Des messages de bienvenus affichés en plusieurs langues, une bibliothèque qui côtoie un espace détente avec un canapé installé en face d'un coin cuisine, à la Fabrique, les entrepreneurs se sentent comme chez eux.

Roohallah Shahsavar, Iranien exilé en France depuis sept ans, compte lui développer son projet "Lettres Persanes", un site d'information visant à "donner plus de visibilité" et "changer l'image que l'on a de mon pays".

Celui qui a fui Téhéran en 2009, après avoir été emprisonné pour "atteinte à la sécurité de l'État", souhaite faire table rase de son passé. "Je ne veux pas être défini uniquement par ma condition d'exilé politique", explique le journaliste, qui a récemment participé au numéro spécial consacré par le quotidien Libération aux réfugiés.

"Je leur ai proposé de tenir une rubrique sur l'Iran", annonce-t-il. Résultat: une rencontre avec François Hollande, pour le portrait de dernière page du quotidien.

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