Evalué pour la première fois à l'initiative de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique), le poids économique des musiques électroniques en France a atteint en 2015 quelque 416 millions d'euros HT, soit 17% du marché global des musiques actuelles (rock, jazz, chanson, etc.) estimé à 2,5 milliards d'euros HT.
Diabolisés dans les années 80, les styles techno et house, célébrés chaque année à Paris avec la Techno Parade, frôlent déjà les 100 millions d'euros HT, selon ce premier panorama national des musiques électroniques dévoilé à l'occasion de l'ouverture du festival professionnel MaMA (Marché des musiques actuelles) mercredi à Paris.
"Il y a trente ans, les musiques électroniques faisaient peur et étaient parfois réprimées. Aujourd'hui, elles sont reconnues comme de vraies musiques", a indiqué à l'AFP Olivier Pellerin, coordinateur de l'étude.
"Les musiques électroniques se développent fortement en France, avec de plus en plus de festivals et de clubs spécialisés. Depuis la fin 2015, les DJs créatifs sont reconnus comme intermittents du spectacle. Ce secteur musical a besoin de soutien, d'accompagnement de carrière des jeunes artistes et d'aide à l'export comme le rock, le jazz ou la chanson en bénéficient depuis des années", a-t-il ajouté.
En France comme ailleurs, les musiques électroniques sont jouées le plus souvent en "live", qui représente les principales sources de revenus avec les festivals (une soixantaine par an en France, sans compter quelque 4.000 "free parties") et les performances de DJs en clubs et discothèques. La "French touch", incarnée Daft Punk ou Cassius par exemple, se porte également très bien: l'export constitue la troisième ressource des musiques électroniques, selon ce panorama.
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