L'ambiance est à la bonne humeur ce mercredi 14 septembre 2016. Les membres de l'association « Bouillons terre d'avenir », du nom de la ferme situé à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime) et reprise par les frères Mégard il y a un an, sont réunis autour de tables installées dans les champs du maraîcher de Repainville à Rouen (Seine-Maritime). Le lieu n'a pas été choisi au hasard. « Le champs des possibles » est un symbole fort pour les bénévoles. Le site a été sauvé par les citoyens, puisqu'un centre commercial était censé s'y construire. Aujourd'hui les champs sont plein de vie, et un marché a lieu tous les jeudis. Même si la réunion est festive, le cœur n'y est pas vraiment... Pour les bénévoles, le maraîcher de Repainville est l'exemple parfait de ce qu'ils espéraient, il y a un an, comme avenir pour la ferme des Bouillons.
Des promesses à la désillusion
Les membres de l'association avaient pourtant réussi à sauver la ferme des Bouillons de la destruction en 2014. Le lieu avait cependant été vendu à une Société Civile Immobilière et donc à ses gérants : les frères Mégard. Les actionnaires affirmaient alors continuer l'activité de la ferme pour le printemps 2016: cueillette, visites, permaculture, etc. Voilà pourquoi, un an après leur discours, l'association fait le point. La ferme n'a pas ouvert ses portes depuis. Des clôtures entourent désormais le site. Un projet immobilier a même été annoncé. Pour les bénévoles, c'est un coup dur : « La ferme était un haut lieu de la culture à Rouen pendant deux ans et demi, c'est vraiment dommage que cela ne puisse plus exister ».
- Notre article : Les occupants de la ferme des Bouillons expulsés
Le futur de l'association
Malgré toutes leurs déceptions, les bénévoles sont toujours là pour défendre leur ferme. Les activistes mènent également d'autres actions sur Rouen et ses alentours. : « Nous avons lancé un potager urbain sur le square Guillaume-Lion. Nous installons également régulièrement notre chapiteau pour mettre en place des événements dans les fermes aux alentours, pour continuer nos actions culturelles ». Après tout le travail de l’association est loin d’être terminé...Le porte parole insiste sur ce point : « Nous continuons surtout à veiller sur la ferme, la protéger elle, et ce qu'elle représente ».
La réponse des frères Mégard
De son côté, Baptiste Mégard, propriétaire et futur exploitant de la ferme, se défend. Il évoque des démarches administratives qui ont pris un peu plus de temps que prévu, défend la vocation maraîchère de son projet et préfère avancer l'idée de réhabilitation des bâtiments dégradés.
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