Un homme âgé de 44 ans a été jugé détenu le jeudi 25 août 2016 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour des agissements de maître-chanteur. L'affaire a fait l'objet de plusieurs renvois, l'individu étant incarcéré à la maison d’arrêt de Reims (Marne).
Récit
A Caen, en 2012, le prévenu fait la connaissance d'une adolescente de 15 ans hébergée dans un foyer de réinsertion. Celle-ci lui confie qu'un homme, âgé de 65 ans, y travaillant, la harcèle sexuellement. Elle raconte qu'il la paie pour assister, par webcam interposée, à ses ébats avec son petit ami, la pressant d'y participer.
Il décide de "monter un coup"
Fardid Boubaker, qui n'en est pas à son coup d'essai, y voit une opportunité de se faire de l'argent et décide de "monter un coup" Le 29 février 2012, menaçant de prévenir sa femme, il oblige l'homme à lui adresser un mandat-cash de 400 euros.
Traquenard
Le 25 mai 2012, il décide d'aller plus loin. L'adolescente donne rendez-vous au sexagénaire sous prétexte qu'elle accepte de coucher avec lui. Mais quand elle le rejoint dans sa voiture, Farid Boubaker monte aussi. Gifles et menaces avec un couteau lui permettent de mettre la main sur le contenu du portefeuille, soit 350 euros ainsi que sur 400 euros retirés au distributeur. La présidente ironise : « Pour soutenir cette jeune fille, il y avait bien d'autres moyens, non ? Les plaintes existent, vous savez ? »
"Je voulais lui mettre la pression"
La jeune fille, qui a généreusement reçu 100 euros de Farid Boubaker, explique au tribunal pour enfants qu'elle a juste voulu "mettre la pression" à son harceleur.
Quant aux agressions sexuelles, elle avoue avoir exagéré mais maintient les délits de voyeurisme. La victime, pour sa part nie tout formellement.
Un palmarès qui ne suscite pas l'indulgence
Le casier judiciaire du prévenu comporte la bagatelle de 24 mentions : usage de stupéfiants, vols avec effraction, violences, menaces, détention d'armes... Ce qui fait dire à la procureur : "Avec ce palmarès, pas question de circonstances atténuantes !" Un an de prison ferme est requis. La partie civile qui sollicite 500 euros de préjudice moral, fait bondir l'avocat de la défense : "Quel culot de la part d'un très certainement pervers sexuel de demander une réparation morale !"
Six mois de prison ferme
Au final, le verdict est de 6 mois de prison ferme, de 1200 euros de préjudice matériel et de 500 euros de frais de justice. Le préjudice moral n'a pas été retenu.
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