Malgré l'interdiction des rassemblements publics décidée au lendemain des attentats du vendredi 13 Novembre, plus d'une centaine de personnes - 150 selon les chiffres de la police - sont sorties manifester leur inquiétude face à l'urgence climatique. En marge de la Conférence sur le Climat qui se déroulera à Paris à partir du 30 novembre, les associations et les collectifs caennais en faveur de la protection de l'environnement font entendre leur voix. Les drapeaux brandis par les personnes présentes appellent à "changer le système, pas le climat" selon le slogan du collectif Stop Tafta 14. D'autres pancartes et drapeaux protestent contre le projet d'implantation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou encore contre le nucléaire.
C'est maintenant qu'il faut bouger, explique Anne-Laure Louazel
Comme l'explique Anne-laure Louazel, opposante farouche du nucléaire, il s'agit de rassembler au sens large : "c'est important de se mobiliser tous pour le climat, c'est maintenant qu'il faut bouger avant qu'il ne nous arrive quelque chose", avance-t-elle. La question climatique ne connaît pas de frontières, c'est pourquoi "il faut bouger pour et avec les autres pays", affirme la jeune femme avant de confier que si elle a tenu à venir, c'est pour "montrer aux dirigeants que la population a des envies et des exigences et qu'il faut prendre maintenant des mesures".
Une chaîne humaine comme symbole
Le départ a été donné quelques minutes après le rassemblement: les personnes présentes ont formé une chaîne et se sont élancées vers le centre ville en se tenant par la main. La file a longé les rives de l'Orne pour atteindre la place Saint-Sauveur. C'est "plus une performance artistique qu'une marche", avance Grégory, membre du collectif Alternatiba. "L'important c'est de sensibiliser aux enjeux écologiques des personnes qui ne sont pas spécialement renseignées ou qui n'ont pas le temps de s'informer", poursuit le jeune homme. "On a conscience que c'est difficile d'organiser une marche, les forces de police sont déjà très mobilisées, on sait tout cela", admet-il mais "c'est extrêmement urgent de se mobiliser car il faut prendre conscience de l'ampleur du désastre écologique"
Un sentiment d'urgence que l'on retrouve dans les slogans et pancartes de cet après-midi. "Quand il n'y aura plus de planète, il n'y aura pas de planète B!", conclut Grégory avant de rejoindre la chaîne humaine.
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