C'est la rentrée pour les 35 000 étudiants rouennais. Après avoir choisi leurs orientations, certains vont intégrer des associations étudiantes, un pan essentiel de leur formation : du sport à l'humanitaire en passant par la junior entreprise ou le domaine culturel. À l'Université de Rouen, le principe de responsabilité est primordial. "Nous laissons les étudiants libres de faire ce qu'ils veulent mais pour qu'ils aient accès à nos locaux, ils doivent signer une charte", explique Marie Delafontaine, responsable du bureau de la vie étudiante de l'Université de Rouen.
70 associations en 2015
En 2015, le bureau de la vie étudiante de l'Université de Rouen gère plus de 70 associations. Parmi elles, We Can'bodge, créée en 2012 par un groupe d'étudiants de médecine, a pour objectif de faciliter l'accès aux soins des villages excentrés du Cambodge. Chaque année, le bureau se renouvelle. "Les 2e année intègrent l'association en tant que 'petites mains', et nous aident pour les ventes de gâteaux par exemple, sans être impliqués dans les démarches administratives, indique Maude Dezeustre, actuelle présidente de We Can'bodge. Quand ils passent en 3e année, ils reprennent le bureau de l'association et sont alors en charge de la direction du projet." La majorité des associations passe chaque année le relais aux petits nouveaux.
Le Courtivore, créé il y a 15 ans pour promouvoir les courts-métrages, fait partie des plus anciennes assos de la fac. Si le président est toujours le même, "nous imposons que le bureau soit composé d'au moins un étudiant", indique Marie Delafontaine. Du côté de Neoma, pas moins de 25 associations ont fleuri avec le soutien de la direction : "Les étudiants les intègrent surtout pour le facteur humain, pour créer des liens. Et finalement cela s'apparente à une première expérience professionnelle", explique Grégory Hanocque, responsable de la vie associative. Effectivement dans l'école de commerce, le bureau des élèves gère un budget de 400 000€, de quoi responsabiliser les étudiants.
Financées par les élèves
Ces associations, l'ensemble des élèves participent à leur financement. "Au moment de leur inscription à la fac, les non-boursiers payent 16€ pour le fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes (FSDIE)." Un montant fixé par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Car ces associations ont pris de l'importance. Au-delà de l'intérêt des projets portés, elles deviennent de véritables formations plébiscitées par les entreprises. "Il y a un changement d'état d'esprit de la part de l'école suite à des demandes répétées des entreprises qui privilégient les étudiants avec ces expériences", conclut Grégory Hanocque.
Un avis partagé par Raphaëlle Martel du cabinet de recrutement Hays: "Les recruteurs recherchent ce genre d'expériences qui sont structurantes et qui démontrent un engagement nécessaire en entreprise". Pour les étudiants, c'est un excellent moyen de joindre l'utile à l'agréable.
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